Dernière modification de cet article le 12 mai 2025 par Hugo
Pour une fois, cet article va avant tout être destiné à un public envisageant de déployer une stratégie SEO pour son business ; l’objectif va être de voir dans quels cas (secteurs, ressources internes, image de marque…) une prestation de référencement naturel peut être rentable ou non, avant de la signer. En quelques sortes ça va être un guide sur « Quand faire du SEO ? ».
Conseillant moi-même mes prospects, je vais avant tout m’appuyer sur mon expertise et mes expériences de consultant SEO Freelance. Ceci dit, si vous vendez vous-même directement vos services SEO, mon contenu devrait pouvoir aussi vous être utile.
Par « rentabilité », tu veux dire quoi Hugo ?
Eh bien tout simplement un ROI (Retour sur Investissement) positif suite à une prestation ; un exemple tout bête, si je facture un accompagnement 5000€, que les revenus générés soient supérieurs à 5000€ + amortissent de votre temps passé dessus. Un point important à noter dans cette équation est la temporalité : une bonne optimisation SEO, c’est des positions qui durent et s’améliorent dans le temps.
Contrairement au SEA, le référencement naturel peut nécessiter du temps pour prendre effet. Par contre l’avantage du référencement naturel est qu’il a une vision plus long terme : une presta de référencement payant finie ne génèrera plus aucun client si les campagnes sont coupées. Alors que si l’on arrête de travailler ensemble sur du SEO, les optimisations réalisées vont contribuer à maintenir le bon positionnement et vous générer des leads même une fois notre travail fini.
Le temps requis pour que les optimisations aient un impact concret peut varier ; d’expérience, pour les sites avec une bonne base SEO et des positions + trafic existant, il y a une possibilité d’amélioration des positions en à peine 3-4 mois. Par contre, pour un site tout nouveau / encore peu positionné, on peut facilement prendre entre 6 et 9 mois. Concernant les sites précédemment spammés ou pénalisés, on peut arriver à plus d’1 an, à condition d’être reparti sur de meilleures bases.
Dernier point mais le plus important, le SEO a pour objectif d’être rentable ; ça reste une prestation marketing, et ce n’est pas le trafic seul qui va remplir votre frigo (sauf si vous passez par une monétisation par Ads de votre site, mais dans ce cas bon courage). On va aller batailler pour des top positions sur des mots-clés concurrentiels, mais attirant du trafic qualifié (souhaitant faire appel à un produit / service). Si vous voulez voir un aperçu des prix, je propose un simulateur de tarif pour mes prestations de consultant SEO en Freelance, sachant que toutes mes actions ont pour but la rentabilité sur le coût de la presta.
1ère analyse : Le secteur et son potentiel SEO
Produits / services trop novateurs
Si on en revient à la base du référencement naturel, le but est de se positionner sur des mots-clés recherchés par les utilisateurs. Le SEO est une stratégie d’Inbound Marketing : on fait venir l’utilisateur à soi via un canal qu’il est venu lui-même chercher.
1er gros point, ça va donc forcément coincer avec les produits et services trop novateurs. Imaginons que vous vendez des boules de pétanque triangulaires ; personne ne va chercher ça. Vous aurez beau atteindre la 1ère place sur « boules pétanque triangulaires », derrière vous ne générerez aucun client, tout simplement car personne (à 1 ou 2 exceptions près) n’ira chercher ça. Dans ce cas, il faudra privilégier des campagnes outbound, comme du SMA ou du marketing d’influence.
Pourquoi je n’ai pas pris de boules de pétanque carrées pour cet exemple ? Tout simplement car c’était ma 1ère idée, mais il y a quand même un peu de demandes dessus.

Ici, selon les données Semrush, en moyenne 90 personnes par mois recherchent cette infamie.
Secteur du luxe et du haut de gamme
Alors oui, les produits et services de luxe sont d’une manière générale assez recherchés (s’ils ne sont pas trop novateurs, cqfd). Cependant on rencontre une autre limite : l’image de marque.
En effet, le principe-même du luxe est de ne pas crier sur les toits qu’on en fait. Le luxe ne se voit pas, mais on le ressent dans les moindres détails. Et ce principe va aller à l’encontre de celui du SEO : il faut bien mettre en avant ce que l’on fait, de la manière la plus directe possible, pour se positionner sur un mot-clé souhaité.
Dans ce cas, comment faire ? Eh bien l’optimisation va passer par d’autres techniques : du Netlinking avec des ancres optimisées / semi-optimisées sur les mots-clés souhaités, une technique proche de la perfection pour les grands e-commerces, du contenu subtilement optimisé, voire même des stratégies sortant du SEO pour développer la notoriété générale. Le problème est qu’en se privant des optimisations les plus « simples » (qu’on appelle Quick Wins, représentant les techniques les plus efficaces pour le moins d’efforts / budget déployés), on minimise nos chances de top positionnement, et donc de rentabilité. La prestation peut se retrouver donc plus chère, pour travailler plus en profondeur des critères moins impactants et viser les mêmes résultats.
Ce qui nous amène au prochain point : ce que l’on VEUT déployer VS ce que l’on PEUT déployer.

Même les maisons de luxe tendent à privilégier le SEO.
2e analyse : Ce que l’on veut déployer VS les possibilités
Possibilités de modifications
Ressources internes
Déjà on a les ressources internes au business : si vous avez une équipe technique dédiée, c’est parfait. Si vous avez un contrat avec une agence / un prestataire pour les modifications, c’est tout aussi bien. Si vous êtes « l’équipe technique », connaissez la technologie de votre site et mettez la main dans le cambouis, ça le fait également. Ceci dit, si vous avez fait faire votre site par un prestataire, et que vous vous retrouvez sans savoir comment le modifier, ça peut être plus compliqué ; ce qui va nous amener à faire appel à des ressources externes.
Ressources externes
En soi, faire appel à des ressources externes peut être efficace, sans devenir un gouffre financier pour autant. Personnellement, j’ai l’habitude d’intégrer mes modifications directement sur les sites de mes clients, et le fait plus rapidement tant que c’est un CMS réputé (WordPress, Wix, Shopify, Prestashop…) ou du moins logique et pratique dans sa manipulation.
Par contre, si vous vous retrouvez avec un site impossible à modifier, fragile techniquement, sur un CMS complexe ou développé via une technologie peu intuitive, le déploiement des actions SEO s’en retrouvera rapidement complexifié. Jusqu’à nécessiter un budget plus important pour appliquer les modifications que porté sur la production des actions de référencement naturel. Dans ce cas, une prestation SEO peut ne pas apporter la rentabilité attendue, et la meilleure option peut être de se tourner vers une stratégie d’Outbound Marketing, ne nécessitant pas de toucher au site.
Image de marque
Je le dis toujours à mes clients : priorité à l’image de marque, le SEO peut s’adapter autour. Mais si l’image de marque est trop contraignante, et empêche des optimisations sémantiques / off-site, le rendement peut être rapidement impacté…
C’est donc un point à définir en amont : quels sont les éléments qui ne pourront pas être travaillés niveau SEO, et quels sont les compromis que vous pouvez faire ? Si la marge de négociation est faible, et que vous savez que vous ne pourrez pas déployer les premières recommandations données avant même le début de la prestation, peut-être vaut-il mieux se diriger vers une autre stratégie marketing.
Business avec contenus encadrés
Enfin, dans des cas bien plus rares (mais peut-être est-ce le vôtre), certains secteurs ont besoin d’une confirmation des contenus par une institution précise avant leur publication en ligne, limitant le potentiel des optimisations SEO. On retrouve dans ce cas notamment certains services dont les clients peuvent bénéficier d’aides gouvernementales par exemple.
Ici, même principe que pour le luxe ; l’optimisation peut passer par des techniques. Et à la différence du luxe, la marge peut être moins profitable. Ce qui nous amène au 3e et dernier point.
3e analyse : La marge
Dernier point à prendre en compte, mais au final qui va se révéler le plus déterminant, la marge. Elle doit pouvoir être en adéquation avec les recherches, quel que soit votre secteur. Vous êtes sur une niche nationale, mais avez une marge faible ? Même si vous êtes très bien positionné, le référencement naturel peut ne pas se révéler rentable.
Au contraire, vous êtes sur une ultra-niche avec des mots-clés recherchés à moins de 10 fois par mois, mais un seul lead converti peut amortir 2 années d’accompagnement SEO ? Dans ce cas une prestation peut se révéler rentable. J’ai d’ailleurs des clients dans ce cas précis, où même si les mots-clés sont peu recherchés en raison d’un marché de niche, les quelques leads amenés sont qualifiés et mènent à des conversions rentabilisant rapidement les investissements mis.
Conclusion
Au final, si ce que votre business propose est recherché, que des modifications peuvent être faites facilement par vous / vos équipes / des prestataires, et que votre Business Model est bien structuré avec une marge laissant place à la rentabilité en cas de prestation SEO, alors une stratégie de référencement naturelle peut être rentable. Mais si ce n’est pas le cas sur tous les points, ce n’est pas pour autant que la porte sera fermée ; on peut très bien faire du référencement avec une image de marque stricte par exemple, si la marge peut couvrir les actions supplémentaires requises.
Si vous avez un doute, en complément de cet article vous pouvez voir la présentation d’une prestation de services SEO. Enfin, si vous avez un doute quant à la rentabilité d’une prestation par rapport à votre situation, n’hésitez pas à me contacter ou commenter cet article pour que je vous apporte ma vision.


